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L'acceptation du clonage reproductif et de l'eugénisme du design dans la bioéthique du Mexique. Un dialogue critique [article]

by Sagols, L.
Material type: materialTypeLabelArticleMeSH subject(s): Cloning, Organism | Eugenics | Bioethics | MexicoSummary: [BDSP. Notice produite par APHPDOC H9878R0x. Diffusion soumise à autorisation]. Le Mexique est un pays de contraste. La population est loin de la pratique médicale et des dernières innovations biologiques sur la bioéthique quand certains intellectuels apportent une voix forte sur ces progrès tels que le clonage ou les perspectives d'eugénisme positif. Notre propos tente ici de montrer les tensions entre les pensées libérales très présentes au Mexique avec une pensée ontologico-existentiel sur ces deux sujets. En ce qui concerne le clonage reproductif, deux philosophes mexicains pensent qu'il n'est pas un procédé immoral et donc n'a pas à être interdit puisqu'il n'existe aucun déterminisme génétique absolu. Pour eux, les gènes à eux seuls ne peuvent pas prédire a priori la pensée ni les caractéristiques psychiques de la personne. Le psychisme dépassera toujours le déterminisme génétique. Ma perspective est de dire que bien qu'il est possible d'envisager que la dignité ontologique du clone soit garantie, la construction de sa dignité existentielle, celle que la personne construit en gagnant de l'indépendance des autres, sera tout à fait perturbée et sera plus difficile à conquérir. En ce qui concerne l'eugénisme du design, c'est-à-dire un eugénisme positif, pour modifier les gènes, voire les lignées germinales afin de permettre à une autre humanité à s'adapter aux nouvelles technologies doit être tout autant réfutée. En effet, ces deux modifications sont un eugénisme de fait, même si cela dépend de la volonté de personnes et non d'État. De plus, la liberté de l'homme est en, quelque sorte bafouée, puisque l'autre n'est plus qu'objet technique.
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[BDSP. Notice produite par APHPDOC H9878R0x. Diffusion soumise à autorisation]. Le Mexique est un pays de contraste. La population est loin de la pratique médicale et des dernières innovations biologiques sur la bioéthique quand certains intellectuels apportent une voix forte sur ces progrès tels que le clonage ou les perspectives d'eugénisme positif. Notre propos tente ici de montrer les tensions entre les pensées libérales très présentes au Mexique avec une pensée ontologico-existentiel sur ces deux sujets. En ce qui concerne le clonage reproductif, deux philosophes mexicains pensent qu'il n'est pas un procédé immoral et donc n'a pas à être interdit puisqu'il n'existe aucun déterminisme génétique absolu. Pour eux, les gènes à eux seuls ne peuvent pas prédire a priori la pensée ni les caractéristiques psychiques de la personne. Le psychisme dépassera toujours le déterminisme génétique. Ma perspective est de dire que bien qu'il est possible d'envisager que la dignité ontologique du clone soit garantie, la construction de sa dignité existentielle, celle que la personne construit en gagnant de l'indépendance des autres, sera tout à fait perturbée et sera plus difficile à conquérir. En ce qui concerne l'eugénisme du design, c'est-à-dire un eugénisme positif, pour modifier les gènes, voire les lignées germinales afin de permettre à une autre humanité à s'adapter aux nouvelles technologies doit être tout autant réfutée. En effet, ces deux modifications sont un eugénisme de fait, même si cela dépend de la volonté de personnes et non d'État. De plus, la liberté de l'homme est en, quelque sorte bafouée, puisque l'autre n'est plus qu'objet technique.