Qui aime bien, châtie bien ! ou les méfaits de la violence éducative ordinaire (1) [article]
by
Gauthier, Cornelia
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Accès en ligne | imad, Institut genevois de maintien à domicile; Centre de documentation | Article | Available | [Document électronique] |
Deux enfants meurent chaque jour en France et des dizaines sont blessés par les coups donnés par des adultes sous prétexte d'éducation. La situation n'est certainement pas meilleure dans les autres pays du monde. L'OMS, l'ONU, l'UNICEF, le Conseil de l'Europe ont pris parti pour prôner l'abolition des punitions corporelles. Et pourtant, lorsque nous apprenons pareilles nouvelles, nous sommes horrifiés, mais également désemparés, car nous ne savons que faire. Enfants, la plupart d'entre nous avons reçu des coups de nos parents ou autres membres de notre entourage dans un but éducatif. Alors que les adultes confondent éducation avec dressage, leurs enfants intègrent ce mode d'éducation comme étant normal. C'est ce que l'on nomme la violence éducative ordinaire. A sa naissance, le bébé humain se trouve totalement dépendant de son entourage et n'est pas préparé à recevoir cette violence qui l'atteint dans sa base de sécurité. Son système nerveux est encore immature et il n'est pas en mesure d'en tirer une quelconque leçon. Il ne peut donc que la subir et l'intégrer en développant un mécanisme de déni. L'expérience de la violence à son jeune âge va interférer avec le bon développement de son cerveau et ainsi entraîner des perturbations au long cours de son état de santé physique et psychique. Lorsque le jeune adulte aura perdu l'empathie pour le petit enfant qu'il était en banalisant les violences subies, il sera prêt à reproduire ces comportements sur ses propres enfants. Les conséquences physiques, psychiques et comportementales de la violence éducative ordinaire seront traitées dans la deuxième partie de cet article qui sera publié ultérieurement. [Auteur].